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phalaenopsis
Les phalaenopsis sont des orchidées monopodiales, c’est-à-dire constituées d’un seul pied. Il n’est donc pas possible de les multiplier par division de touffe. Pourtant il existe des techniques pour multiplier vos phalaenopsis préférés. Ces méthodes sont souvent aléatoires, mais cela ne coûte rien, ou presque, de tenter l’expérience. Voici donc les deux principales méthodes de multiplication végétative des phalaenopsis.

1. Production de keikis

La première technique, consiste à produire des keikis. Ce mot vient de l’Hawaïen et signifie, bébé. Les keikis sont produits par de nombreuses orchidées (dendrobium, aerangis, phalaenopsis,…) au niveau d’yeux dormants. Ces « points de pousse » sont peu nombreux sur un phalaenopsis. On peut en trouver sur les hampes florales. Ceux-ci sont dormant et peuvent se réveiller pour donner : soit de nouvelles fleurs, soit des pousses (keikis).

Accidentellement, les phalaenopsis peuvent produire des keikis sur leur hampes, sans aucune intervention. Certaines espèces, comme Equestris, en produisent plus volontiers.

Lorsqu’une hampe florale s’est développée, on considère que les bourgeons du haut produisent plutôt des fleurs et les bourgeons du bas, des « feuilles ». C’est une règle empirique :  après la floraison, si on coupe la hampe au dessus du troisième oeil (celui de la vision intérieure 🙂 ) on obtient une nouvelle pousse à fleurs, en dessous, on obtient des keikis.

En réalité, on obtient un peu n’importe quoi et souvent RIEN !

S’il on souhaite obtenir des keikis, il faut provoquer leur formation. Voici trois moyens de les obtenir :

  • La pâte à keiki : Enlever la membrane  sur l’oeil dormant et la badigeonner de pâte à keiki : une pâte hormonale sensée stimuler la formation des keikis. Vous pouvez vous en procurer sur ebay, en tapant « keiki phalaenopsis » dans la barre de recherche. J’ai eu des échos très variés aux sujets de ces pâtes : Charlatanisme ou pâte magique. A vous de tester…
  • Le manchon humide : Une autre méthode, voisine de la précédente consiste à maintenir l’oeil débarrassé de sa bractée dans un manchon humide, constitué par exemple de sphaigne. Avec un peu de chance…
  • Cuisiner la hampe à l’étouffée : Cette méthode consiste à couper la hampe et la placer sur un substrat humide (sphaigne, tourbe, chips de coco …) le tout dans un récipient hermétiquement fermé ou un sac plastique transparent.  Cette méthode est voisine de celle du manchon humide. L’idée est de maintenir l’oeil toujours humide pour qu’il se réveille et se développe. Vous serez tenté d’utiliser la hampe défleurie, mais sachez que plus elle est jeune, plus les yeux se développeront facilement. L’idéal étant de couper la hampe juste avant la floraison. Adieu petites fleurs… La hampe peut-être tronçonnée ou laissée entière. Il y a des avantages et des inconvénients dans chacun des cas.

2. Couper la pousse centrale des phalaenopsis.

Cette méthode de multiplication est moins connue, mais donne de bons résultats. Les phalaenopsis sont des cousins des vandas. Pour multiplier les vandas, on coupe la pousse en deux et on obtient deux plantes. Ce qui est vrai pour les Vandas reste vrai pour les phalaenopsis. La difficulté provient de la faible longueur de la pousse ou se trouve les feuilles. Si vous en avez le courage, prenez un sécateur, coupez la pousse un peu en dessous des feuilles. Laissez sécher une journée, puis replantez la partie supérieure dans un pot avec du nouveau substrat humide. Placez éventuellement un sac plastique transparent par dessus pour limiter la déshydratation et favoriser la formation des racines. Au bout de quelques semaines, cette pousse s’enracine et le reste de la couronne reforme des feuilles. Cette opération est à réaliser au printemps, lorsque la plante forme sa feuille et ses racines. Si tout se passe bien vous obtenez deux plantes ou plus si la partie racinée refait plusieurs pousses.

Une variante de ceci se produit, lorsque pour une raison quelconque, le phalaenopsis perd toutes ses feuilles. Vous pouvez lire ce qu’il se produit dans cet article : Que  faire lorqu’un phalaenopsis a perdu toutes ses feuilles ?

3. Régénération à partir des racines.

Pour être complet, il faut noter que certains phalaenopsis sont capables de se régénérer entièrement à partir d’une seule racine. c’est le cas de phalaenopsis stuartiana.

4. Reproduction par semi

La multiplication par semi est possible, mais complexe. Elle est aussi aléatoire, car les « enfants » ne sont pas identiques à leurs parents. Nous parlerons des semis dans un article à venir.

Voilà, ce petit tour d’horizon est terminé. Qu’en pensez-vous ? Connaissez-vous d’autres méthodes pour multiplier les phalaenopsis ?

A bientôt